Tôt ou, très tôt à Keskastel
En ce dimanche matin d’hiver, tôt, très tôt, trop tôt peut être, la bise glaciale nous cinglait le visage
comme mille aiguillons. Dans la voiture, un silence pesant, une fin de nuit à finir, perhaps ?
Sur la plaine d’Alsace, la brume recouvrait les champs ce qui donnait aux hardes de daims,
l’impression qu’elles flottaient dans les nuages. A un moment, les corbeaux se mirent à voler sur le
dos pour éviter certainement de voir la tristesse de ce bas monde. Nous venions de passer dans cette
petite dague de terre de Lorraine qui blesse à jamais le cœur des alsaciens. Trêve de poésie à deux
sous et rentrons dans le sujet qui nous intéresse.
Une fois de plus une 7 recomposée. Deux vétérans de la 1er heure, un jeune pratiquement titulaire
et un nouveau que l’on essaye d’initier aux dures pratiques de la 7 (3eme mi-temps, rencontre du
dimanche…).
Démarrage difficile pour le captain, faut dire à sa décharge que jouer avec des moon boot, parka et
gants, c’est dur. Le plus dur, c’est les lunettes de ski.
Premier match de notre recrue parisienne et première victoire à l’arrache. Visiblement, il a du
potentiel qu’il faudrait exploiter.
A la mommies de s’y coller. Problème de bandelettes encore humides de la rosée du matin. Alourdi
par l’enjeu de la partie (entre autre), tétanisé par le jus d’aspic bu au petit déj’, il lâche l’affaire en fin
de rencontre.
Tiens, revoilà Don diégo qui, pressé de finir sa nuit, expédie son match en toute hâte.
La mommies, ayant séché ses bandelettes auprès du poêle et ingurgité une mixture à base de pattes
de crocodile du Nil, était de nouveau fin prête pour en découdre ce qu’il fît avec le brio qui le
caractérise.
Pour Diégo, le réveil fut dur, très dur et il lâcha sa partie lamentablement. Je le répète, à chaque
chronique, un bouc émissaire, et là, c’est lui.
Un double partout et on se remet en selle. La mommies, entrain de faire ses ablutions mensuelles en
oublia sa rencontre. Pour le captain et Gérard, pas de grande difficulté pour ramener le score à 6/7.
Dernière possibilité à Diègo de se racheter et de permettre à l’équipe de ramener au moins le nul ce
dimanche matin très tôt. Début de partie difficile, faut dire que Tornado, son étalon qui lui donnait
sa justesse de jeu légendaire, était parti brouter où fumer l’herbe ailleurs. Coaché par Bernado, cela
ne l’aida pas du tout. Eh oui, Diégo ne connaît pas le langage des signes et ne sut suivre des
consignes pourtant claires pour tout le monde : gagner.
Retour chez nous, la queue basse et beaucoup d’amertume de n’avoir pas pu ramener au moins un
nul ce dimanche matin très tôt.
Un grand merci à Diégo, Gérard et la mommies pour avoir répondu présents ce dimanche matin très
tôt.