Plus de 350 espoirs du tennis de table, venus de 30 nations européennes, vont s’affronter à Schiltigheim entre le 24 et le 26 août. Le tournoi Euro Mini Champ’s est un rendez-vous incontournable pour la détection des futurs champions de moins de 12 ans.
Comme chaque année, Schiltigheim va devenir le centre de l’Europe… du petit monde du tennis de table. Pas moins de trente nations européennes seront représentées par plus de 600 personnes, pongistes et entraîneurs confondus. Tout ce petit monde va débarquer au gymnase des Malteries pour un tournoi sur trois jours.
« Un championnat d’Europe des moins de 12 ans »
Le cru 2018 Mini Champ’s est prometteur avec deux nations invitées, le Japon et les États-Unis, sans oublier un illustre parrain d’honneur en la personne du Belge Jean-Michel Saivre, ex-numéro un mondial.
« C’est l’équivalent d’un championnat d’Europe des moins de 12 ans », explique Bernard Simonin, qui chapeaute l’événement depuis les prémices.
Seize ans déjà que la fédération a décidé de créer ce tournoi. Le but étant de détecter les meilleurs Européens, et ce dès le plus jeune âge, « et pour créer une émulation européenne, que les entraîneurs se rencontrent », ajoute-t-il.
En tant que capitale européenne, Strasbourg s’est imposée naturellement. Cette compétition unique en son genre est organisée en trio par la fédération, la ligue Grand Est et le club organisateur : le SUS Schiltigheim
« Contrecarrer les Chinois »
Leur cheval de bataille ? Organiser la contre-offensive en direction de la Chine, qui domine largement la discipline. « Si on veut contrecarrer les Chinois, il faut commencer très tôt, avec des volumes d’entraînements importants, et ce dès le plus jeune âge. Le tennis de table est un sport technique qui demande beaucoup de répétition », souligne de son côté Thierry Wick, entraîneur à la ligue et responsable de l’événement.
Voilà pourquoi s’affrontent à l’Euro Mini Champ’s des filles et des garçons nés en 2006 et 2007. De jeunes athlètes, qui s’entraînent déjà 15 heures par semaine en moyenne.
Cette année, la délégation française est comme toujours bien fournie et déterminée à défendre son pré carré. « À chaque édition, au moins un Français a gagné dans une des quatre catégories », assure Thierry Wick.
Dans les rangs de la délégation 2018, l’Alsacienne Léa Minni, année d’âge 2006, semble bien placée pour perpétuer la tradition chez les filles. Sa compatriote lorraine, Élise Pujol a, elle également ses chances pour s’imposer chez les 2007.
Du côté des garçons, le Montpelliérain Félix Lebrun, vainqueur l’année dernière chez les 2006, essayera d’accomplir le doublé, comme son frère Alexis avant lui. Le Benfeldois Valentin Celikkaya-Schaeffer va essayer de tirer son épingle du jeu.
Un palmarès prestigieux
Ces jeunes pousses du tennis de table français auront sûrement pour objectif de marcher dans les pas de leurs illustres prédécesseurs. Nombre de titulaires du top 100 mondial sont passés par les tables de l’EMC : « Simon Gosi, 13e mondial depuis trois jours, a remporté l’Euro Mini Champ’s en 2005 », rappelle Bernard Simonin, qui a à coeur de défendre ce tournoi, unique en Europe.
Plus de 80 bénévoles sont à pied d’oeuvre pour gérer les 60 tables de la compétition. D’autant qu’un stage de préparation est également organisé en amont du tournoi. « On n’arrête jamais, souffle Thierry Wick. Quand cette édition sera finie on va faire une réunion pour préparer la prochaine. »
Avec le succès grandissant de l’Euro Mini Champ’s, le club peut s’attendre à avoir du travail pour les prochaines années.
Jeanne MEYER