Camille et Charlotte Lutz disputeront ensemble les championnats du monde juniors à partir de dimanche à Korat en Thaïlande. Une première pour les deux pongistes originaires de Hochfelden.
Les soeurs Charlotte et Camille Lutz abordent ensemble les championnats du monde juniors en Thaïlande.
Le sport est souvent une histoire de famille mais peu d’entre elles peuvent s’enorgueillir d’envoyer deux de ses membres disputer des mondiaux ensemble. C’est le tour de force réussi par la famille Lutz à l’occasion de la plus grande compétition jeunes avant le grand saut vers le circuit senior. Cela vient aussi récompenser les efforts et les sacrifices réalisés pour vivre le haut-niveau.
«C’est clairement un aboutissement de mon parcours dans les catégorie jeunes, souligne Camille Lutz, l’aînée de 17 ans, licenciée à Saint-Denis. C’est génial de partager cette expérience avec ma soeur. Qui l’aurait cru à nos débuts à l’âge de 6 ans?»
«C’est incroyable d’avoir été sélectionnée en tant que cadette et, qui plus est, aux côtés de ma soeur aînée, qui est un exemple pour moi. C’est une fierté. Cela récompense tout notre investissement dans le ping», renchérit Charlotte Lutz, 14 ans, licenciée à Schiltigheim.
Les deux pongistes tricolores, habituées aux podiums des championnats d’Europe jeunes, devront en découdre avec la concurrence asiatique. La barre s’annonce très haute quand on connaît l’hégémonie chinoise sur le ping mondial.
«Il est intéressant de se frotter aux Asiatiques. Leur niveau est supérieur et la Chine propose ce qu’il y a de mieux. Récemment, une juniore chinoise a battu la championne du monde en titre. C’est très très fort. Il faudra tout donner, disputer de bons matches et les embêter serait déjà bien», admet Camille Lutz, 68e mondiale.
Pour réaliser un beau parcours et viser une médaille par équipes, la préparation a commencé à l’Open de Hongrie juniors. Camille Lutz s’est ensuite envolée vers l’Open d’Indonésie seniors. Les deux Alsaciennes se sont ensuite retrouvées à Bangkok pour l’acclimatation et le stage terminal avec d’autres équipes européennes sous l’égide de l’ETTU.
Les Françaises, aussi avec l’ex-Mulhousienne Isa Cok (Issy-les-Moulineaux) et Prithika Pavade (Saint-Denis), partiront têtes de série n°6 et auront l’obligation de sortir de poule. En quarts de finale, elles devront «chercher une perf» pour rêver de médaille. Les espoirs reposent en grande partie sur le début de la compétition.
Au niveau individuel, les deux pensionnaires du Pôle France à Nancy, et ex-Pôle Espoir Alsace, compteront sur un bon tirage pour aller le plus loin possible. Le classement, établi en fonction du nombre de sorties internationales, n’aura que peu de valeur. Il faudra forcer le destin. Comme à leurs débuts.
Source DNA 23.11.19 J.-M.B.