Les Euro Mini Champ’s démarrent aujourd’hui aux gymnases des Malteries et Leclerc, à Schiltigheim. L’occasion de découvrir Charlotte Lutz, née en 2004, qui tentera de marcher dans les pas de sa soeur aînée, Camille, finaliste l’an dernier.
Le plus étonnant, chez cette jeune pongiste, c’est la détermination sans faille dont elle fait déjà preuve à seulement dix ans.
Les apparences sont parfois trompeuses. Et derrière sa petite voix fluette et son visage angélique, se cache une véritable compétitrice. La manière dont elle appréhende ces Euro Mini Champ’s donne un léger aperçu de la maturité du personnage.
Un bel exempleà suivre« Avant tout, il ne faut ni surestimer l’adversaire, ni le sous-estimer, prévient-elle d’entrée. Je dois jouer chaque match à fond si je veux réussir à faire quelque chose aux EMC ».
L’an passé, elle n’avait pu faire mieux qu’un 8e de finale de “consolante”.
L’objectif de cette année sera donc de faire mieux. Pour cela, Charlotte a un bel exemple à suivre, qui n’est autre que sa soeur aînée.
Finaliste l’an dernier, Camille Lutz est bien plus qu’une simple inspiration pour sa cadette : « Ma grande soeur, c’est mon modèle. J’espère pouvoir faire aussi bien qu’elle ».
Il s’agirait d’un bel hommage. Comme si l’élève dépassait le maître. En effet, c’est grâce à sa soeur que Charlotte s’est mise au tennis de table.
Elle entame sa sixième année de pratique, mais n’a toujours pas disputé une seule rencontre officielle contre Camille.
« Une fois, on a fait un match à l’entraînement, raconte-t-elle. Et elle m’a battue par 3 sets à 1. » Pour minimiser davantage les chances de jouer l’une contre l’autre en compétition, Charlotte a décidé de rejoindre Camille au club de Schiltigheim, le SUS TT.
Des ambitions à la hauteur du personnageMais avant de songer à la saison qui vient, l’heure est aux Euro Mini Champ’s. Il lui faudra se surpasser pour espérer faire aussi bien que sa soeur. Pas de quoi mettre la pression à la jeune Charlotte, qui ne manque pas d’ambition pour la compétition.
« Je vise la médaille d’or, évidemment, qui ne la vise pas ? demande-t-elle en souriant. Je me sens capable d’aller jusqu’au bout, il faudra jouer chaque match et chaque point à fond. »
Et si la jeune pongiste décroche le titre suprême, peut-être répétera-t-elle une célébration originale dont elle avait gratifié le public de Liège lors d’un tournoi en 2012, en se servant de la coupe comme d’un chapeau, une fois sur le podium.
« Pour la coupe sur la tête, on verra, dit-elle, l’air malicieux. Il faudra d’abord remporter toutes les rencontres et arriver en finale ». Ce qui reste le seul chemin possible pour marcher dans les pas de son aînée.
Gilles Campos